Le point sur l’économie mondiale

Préparer votre avenir Actualités Budget Corona Investir – 08 novembre 2021

Les mots clés de cette période sont la hausse des prix du gaz et du pétrole, l'inflation et les problèmes persistants d'approvisionnement.

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L'inflation et la hausse des prix de l'énergie caractérisent l'économie mondiale.

Analyse de l’économie mondiale

L'augmentation de la demande de gaz naturel a propulsé les prix de l'énergie à la hausse, avec un maintien en octobre de la tension sur les cours du pétrole. Ce dernier volet d'une série de chocs d'approvisionnement a mis davantage de tension sur l'inflation, favorisant sa persistance. Si cette évolution pouvait encore être jugée comme transitoire, en particulier par les banques centrales, les tensions persistantes sur le marché du travail restaient un risque aux Etats-Unis et au Royaume Uni. Les tensions inflationnistes s'ajoutaient aux perturbations continues de la COVID dans un certain nombre de régions et aux interruptions d'approvisionnement, ce qui grevaient les perspectives de croissance pour le second semestre, qui restaient tout de même solides.

États-Unis

Les États-Unis sont moins exposés à la pénurie mondiale de gaz, mais l’extension au pétrole se répercutait tout de même sur l'inflation (+5,4% en septembre). Les chiffres de l'emploi sont ressortis à nouveau inférieurs aux attentes, avec moins de 200 000 créations d’emplois en septembre. Pourtant, le marché du travail reste tendu : les offres d'emploi sont élevées et l'offre et le taux de participation au marché ont toutes deux diminué en septembre. La recrudescence de l'épidémie de COVID, les pénuries d'approvisionnement et la hausse des pressions inflationnistes ont eu un impact le moral des consommateurs et les dépenses ont baissé. La croissance du PIB au troisième trimestre est ressortie à +2%, bien en deçà des attentes du marché à 2,5%. En septembre, la réunion du Comité de politique monétaire américain (FOMC) avait laissé entrevoir l'annonce d'une réduction progressive des achats net dès novembre. Certains acteurs du marché envisageaient désormais une hausse de taux dès 2022.

Zone euro

En zone Euro, l'activité a naturellement perdu de son allant après un T2 / début de T3 très dynamique, pour s’établir à +2,2% sur l’ensemble du T3, mouvement amplifié par les pénuries dans certains secteurs, mais tout de même supporté par un redressement des services qui ont bénéficié de la fin des restrictions et de la confiance qui est restée à un niveau record.

La production industrielle allemande a chuté de 4 % sur une base mensuelle (-17,5% pour la production automobile), tandis que la zone euro au sens large n'a reculé que de 1,6% grâce à de meilleurs résultats en France, en Italie et en Espagne. Le marché du travail continuait de se redresser plus rapidement que prévu, ce qui devrait stimuler davantage la demande intérieure. La forte hausse des prix de l'énergie a également eu un impact sur le pouvoir d'achat des ménages, avec un taux d’inflation à +4,1% en octobre, ceci malgré les efforts des gouvernements pour en atténuer les effets.

Royaume Uni

Au Royaume Uni, la croissance plus faible que prévue en août fait suite à une révision surprise à la hausse du PIB au T2. Les ventes au détail ont commencé à s'essouffler, reflétant des craintes concernant la COVID, à des factures de services publics en hausse et à la perspective d'une augmentation des impôts au printemps prochain. L'inflation britannique a atteint 3,2% en août. Le dernier rapport sur l'emploi a fait état d'un rebond continu de l'emploi et de signes de tension accrue sur le marché du travail.

Marchés émergents

Les pays émergents n’ont pas été épargnés par les tensions inflationnistes. En revanche, la reprise d’activité, dépendante des vagues pandémiques, est restée très hétérogène. Les banques centrales ont ici aussi dans l’ensemble pris le chemin d’un resserrement de leurs politiques, à l’exception de la Turquie.

Japon

Au Japon, la levée de l’état d’urgence était un facteur positif pour la confiance et l’activité à venir, en particulier dans les services. Le secteur automobile a continué de peser sur la production industrielle. La nomination du nouveau premier ministre Kishida était un gage de stabilité de la politique gouvernementale.

Chine

En Chine, la croissance stagne au T3, l'économie se heurtant à de multiples obstacles : confinements, inondations et pénuries d'électricité. La baisse continue de la croissance du crédit a freiné les investissements et les dépenses des ménages. L’absence de soutien des autorités a pu surprendre, les difficultés de la société immobilière Evergrande ont dû être considérés. Heureusement, la demande extérieure a tiré à la hausse les exportations.

Article rédigé sur la base des informations au 4 novembre 2021.

Attention : cet article ne constitue nullement un avis de placement au sens du droit financier.

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