Retour sur 2020, une année boursière historique

Préparer votre avenir Investir Actualités Corona – 08 janvier 2021

2020 a été une année particulière, que les investisseurs ne sont pas près d’oublier. La pandémie de Covid et les mesures de confinement ont fait imploser les bourses. La FED est intervenue de manière drastique. Cette intervention, en association avec l’espoir, justifié comme il s’est avéré par la suite, d’un vaccin efficace, ont poussé les marchés financiers à considérer le Covid comme un fait ponctuel momentané. Une catastrophe naturelle plutôt qu'une véritable crise, en quelque sorte. Les marchés ont décidé de faire l’impasse sur la mauvaise économie et mis tous leurs espoirs dans 2021. Et en quelques mois seulement, les cours se sont redressés, avec une résilience inouïe.

Voici un petit récapitulatif des moments les plus importants d'une année 2020 très turbulente.

Janvier

retour sur 2020, une année boursière historique
De nombreux indices boursiers clôturent la turbulente année 2020 avec des chiffres record. Le monde ose à nouveau espérer un nouvel avenir.

En janvier 2020, le conflit commercial qui tient les bourses en haleine depuis deux bonnes années déjà, connaît une trêve temporaire. Trump convainc la Chine d'acheter pour 200 milliards de dollars supplémentaires de produits américains, y compris des produits agricoles, de l'énergie, etc. En échange, les droits d'importation chinois de 2019 sont annulés.

En janvier sont publiées les premières annonces de l’émergence d’un virus très contagieux. Les autorités chinoises agissent comme si ce n’était pas grave et si tout était sous contrôle, mais le 23 janvier, les millions d’habitants de Wuhan doivent se confiner.

Février

Les bourses réagissent d'abord calmement au virus Covid, pensant que le problème restera local.

Mais rien n'est moins vrai. Le Coronavirus se répand en Europe et dans le reste du monde et menace de déclencher une pandémie.

À la mi-février, le monde comprends que seules des mesures draconiennes permettront d'arrêter ce virus. La nervosité augmente considérablement parmi la population, les politiques et sur les marchés financiers.

Mars

La « guerre des prix du pétrole » entre la Russie et l'Arabie saoudite fait la une des journaux. L'Arabie saoudite a exhorté les Russes à baisser le prix du pétrole, afin, selon eux, de soutenir l'économie, en très grande difficulté à cause des mesures de confinement. La Russie refuse. L'Arabie saoudite réagit avec colère et injecte des quantités massives de pétrole sur le marché. En un rien de temps, le prix du pétrole chute de 65%. Du jamais vu. L'OPEP explose.

Cette guerre des prix a été l'une des principales causes du krach boursier de mars 2020.

Le lundi 3 mars 2020, c’est la catastrophe. Les marchés financiers, déjà en difficulté depuis février en raison de la propagation du coronavirus, cèdent et s’effondrent finalement dans le monde entier. Le « Dow Jones Industrial Average » perd plus de 2000 points, la plus grande chute en un jour de tous les temps. Ce jour restera connu dans l'histoire comme le Lundi noir. Trois jours plus tard, le 12 mars, les marchés s'effondrent à nouveau. C’est le « Jeudi noir ». Le 16 mars, les bourses connaissent leur deuxième Lundi noir. Plusieurs indices perdent entre 10 et 12%. Une énorme dégringolade.

Pour la première fois, les banques centrales interviennent sérieusement. La Federal Reserve, notamment, injecte 700 milliards de liquidités sur le marché en achetant des obligations. Le 18 mars, la Banque centrale européenne lance le « Pandemic Emergency Purchase Program », un soutien de 750 milliards d'euros. Tout est mis en œuvre pour sauver le système et donner de l'oxygène à l'économie. De nombreuses autres initiatives suivront, notamment le rachat d'obligations d'entreprises. Une première.

Le 27 mars, Trump signe un plan de relance de 2,2 milliards de dollars destiné aux PME et aux petits indépendants, que le confinement a fait basculer dans une situation critique. Tous est mis en œuvre pour limiter les effets sur l’économie des indispensables « mesures de confinement » Les Américains reçoivent même des chèques approvisionnés, pour relancer la consommation. Du jamais vu non plus.

C'est le début de l'une des plus grandes hausses boursières de tous les temps.

Le 23 mars, le S&P 500, atteint son niveau le plus bas, avec 2237,40 points. Les marchés cherchent et trouvent un fond. C'est le début de l'une des plus grandes hausses boursières de tous les temps, ce qui est remarquable, dans une économie totalement en berne. Mais les marchés restent dans l’expectative, hésitants : il va y avoir un vaccin, tout redeviendra normal en 2021.

L'or connaît également une hausse considérable entre le 19 mars et le début du mois d'août. C'est l’effet de ce que l'on appelle une « Fuite vers la sécurité ». Les investisseurs se détournent alors des actions et recherchent des valeurs « sûres » comme l'or ou le dollar américain.

Avril

Ces tensions persistantes sur le marché du pétrole entre l'Arabie saoudite et la Russie et l'économie, qui se ralentit fortement en raison de la crise du Corona, donnent lieu à des prix pétroliers négatifs aux États-Unis le 20 avril. Les marchés boursiers réagissent à nouveau de manière chaotique. Les prix pétroliers négatifs constituent un fait historique.

Mai

Le 18 mai, Moderna annonce des résultats de tests encourageants pour son vaccin anti-Covid. Quelques jours plus tard, Novavax annonce le début des essais sur des patients. Au moins dix candidats vaccins ont commencé à être testés sur des humains, dont celui de Pfizer.

Plus tard en mai, certains pays assouplissent les mesures de confinement. Au début, tout semble bien se passer. Le nombre de malades du Covid n’augmente pas. La crainte que les premières mesures de confinement ne paralysent définitivement l'économie est particulièrement forte et les politiciens n'osent pas les imposer plus longtemps. Les bourses réagissent avec soulagement et la hausse se poursuit.

Juin

Après l’assouplissement, des signes de reprise sont visibles partout. Le commerce de détail est en train de rebondir, et même de 18% aux États-Unis. Une fois de plus, la FED répète que son soutien durera « aussi longtemps qu'il le faudra ». La BCE en fait de même. C'est exactement ce que les marchés financiers veulent entendre. L'indice boursier américain S&P 500 remonte aux niveaux du début 2020. Grâce à cela, toutes les pertes causées par l'énorme krach boursier sont compensées en quelques mois. Pour la bourse, le Covid semble ne plus exister. Au propre comme au figuré, car les marchés financiers attendent un vaccin pour la fin 2020.

L'assouplissement apporte le soulagement, mais sème aussi les germes d’une deuxième vague de Corona.

Août

En août, les marchés continuent à se redresser fortement. Aux États-Unis, c'est le meilleur mois d'août depuis 1984. L'or, qui a atteint un sommet, entame une descente à partir de là.

Septembre

Septembre est traditionnellement un mois très volatile. Le « Gloom » de septembre, disent les Américains. En 2020, le marché des actions est corrigé, en partie parce que les mesures de soutien, faisant l’objet de vives discussions aux États-Unis, ne trouvent pas de consensus entre les Républicains et les Démocrates.

Le nombre de cas de Covid recommence à augmenter, suscitant l’inquiétude. On spécule à nouveau sur la question de savoir si les actions de valeur feront désormais mieux que les actions de croissance. Mais il s’avère que ce n'est pas le cas.

Octobre

Octobre est à nouveau un plus mauvais mois pour les bourses dans le monde entier. Le Dow Jones a reculé de près de 6% sur l'ensemble du mois d'octobre, soit 1.600 points, ce qui constitue la plus forte baisse mensuelle depuis mars 2020. Et c’est déjà significatif.

Les élections américaines créent également de l’incertitude sur le marché boursier en octobre.

La correction intervient parce que le nombre de cas de Covid repart à la hausse. Le marché commence une fois de plus à douter de la concrétisation des mesures de stimulation tant attendues du gouvernement américain, jugées vraiment nécessaires pour maintenir l'économie. La perspective d’un coude à coude électoral entre Biden et Trump sème également le doute à la bourse.

Novembre

Le mois de novembre se déroule sous le signe des élections présidentielles américaines. Le président Biden gagne. Les marchés réagissent avec enthousiasme. L’association d’une victoire de Biden et de celle des Républicains au Sénart, surtout, semble pratiquement un scénario rêvé. Dans un tel cas Jo Biden ne pourrait jamais faire adopter par le Congrès ses mesures très défavorables aux entreprises, telles que l'augmentation des impôts des sociétés.

Décembre

Dans la première quinzaine de décembre, l'actualité est dominée par une deuxième vague tenace, le durcissement des mesures de confinement en Europe et les négociations du Brexit qui deviennent très difficiles.

Dans la seconde moitié du mois de décembre, les nouvelles sont plus positives. Après de longues négociations, la Grande-Bretagne et l'Europe signent enfin un accord commercial. Cela met temporairement fin aux péripéties liées au Brexit qui prédominent dans les bulletins d'information depuis des années.

Les mesures anti-Covid semblent porter leurs fruits : le nombre d'infections est à nouveau en forte diminution. Les premières vaccinations ont enfin commencé. Mais il faudra attendre plusieurs mois avant que tout le monde ne soit vacciné.

De nombreux indices boursiers clôturent l'année turbulente 2020 avec des chiffres record. Le monde ose à nouveau espérer un nouvel avenir. Découvrez tous les détails dans notre articlel L’année 2021 sera-t-elle une bonne année boursière ?

Conseils et questions sur nos produits

Contactez votre Agent bancaire AXA

Plus d'articles à ce sujet

Épargne-pension : 1.020 ou 1.310 euros ?

Vous pouvez choisir d’épargner un maximum de 1.020 ou de 1.310 euros par an pour votre pension, et bénéficier d’une déduction fiscale différente. Que devez-vous faire si vous optez pour le montant maximal le plus élevé ? Et quelle est l’option la plus avantageuse : 1.020 ou de 1.310 euros par an ?

Plus d'infos

Macroéconomie : vers un atterrissage brutal ou en douceur ?

Après l'année 2022 pour le moins turbulente, l'année 2023 a été annoncée comme celle d’un retour à la normalité sur les marchés. Une promesse qui s'est jusqu'ici réalisée en grande partie. Les actions ont connu un excellent premier semestre et les obligations, lourdement affectées pendant la crise, ont pu récupérer une partie des pertes essuyées.

Plus d'infos

Investir durable : quelles sont vos préférences ?

Vous êtes plutôt mer ou montagne ? Voiture thermique ou électrique ? La protection de la planète dans tous ses aspects est un sujet qui vous touche, un peu, beaucoup ou pas du tout ? En matière d’investissement durable, votre agent bancaire souhaite connaitre vos préférences, pour que votre portefeuille corresponde le plus possible à votre profil d’investisseur, dans le respect d’une réglementation européenne d’août 2022. Nous avons à votre disposition une brochure à ce sujet, écrite dans un langage clair.

Plus d'infos

Perspectives macroéconomiques pour l'été : inflation en baisse et croissance économique faible

L'inflation a entamé un net recul dans les principales économies. Même si toutes les inquiétudes ne sont pas dissipées, les investisseurs considèrent que le problème de l'inflation est "résolu". Il s'agit peut-être d'une vision trop prospective à long terme, mais pour les mois à venir, cette évaluation est justifiée. Les prix de l'énergie sont en baisse depuis le début 2023 et seront bientôt suivis par la deuxième cause d'inflation de l'année écoulée : les prix des denrées alimentaires.

Plus d'infos

Investir : une question de connaissance ou de chance ?

« J'aimerais bien...mais je n'ai pas le temps ». Ou « Cela ne m'intéresse pas vraiment, c'est trop compliqué et je ne préfère pas me lancer ». Autant d'arguments souvent avancés pour ne pas investir. Typique, n'est-ce pas ? Ces raisons cachent cependant une présomption tacite : investir avec succès nécessite compétences, expertise et connaissances. Mais est-ce le cas ?

Plus d'infos