Les banques centrales réagissent au refroidissement de l'économie

Préparer votre avenir Actualités Investir – 22 octobre 2019

Les péripéties géopolitiques ont des répercussions sur quasiment l'ensemble des économies nationales. Les banques centrales sont en quête de levier, mais voient leur capacité d'action limitée. Dans l'intervalle, les États-Unis comptent quant à eux sur leur pilier : le consommateur, qui n'a, pour l'heure, rien perdu de son appétit. Pendant ce temps, nous observons çà et là des signes de reprise, bien que cette tendance ne se confirme pas encore totalement.

Les États-Unis d'Amérique : un conflit commercial qui affecte l'économie

Les banques centrales réagissent au refroidissement de l'économie 
La guerre commerciale au niveau mondial et le Brexit en Europe gardent leur mainmise sur l'économie.

Les études portent à croire que l'impact du conflit commercial avec la Chine et du retard accusé par l'économie mondiale sur les États-Unis augmente. Cela se fait surtout ressentir dans le secteur manufacturier, qui rencontre le plus de difficultés. Il semble que le secteur des services, quant à lui, n'en souffre toujours pas.

Pendant ce temps-là, le consommateur fait surtout en sorte que l'économie américaine reste sur les rails. Le taux de chômage est bas et le revenu des familles solide, ce qui génère de la confiance et se traduit par une consommation forte.

Quant au dollar, il reste encore et toujours inébranlable. Cela s'explique, entre autres, par l'achat de nombreuses obligations d'État. La devise américaine continue à bien se porter, alors qu'on ne peut pas en dire autant dans le monde. Ainsi, le dollar est considéré comme un refuge.

La Réserve fédérale vient également de nouveau soutenir l'économie américaine. Elle n'a pas hésité (cette fois-ci) à réduire le taux d'intérêt de 25 points de base. Cela devrait permettre aux entreprises de respirer un peu.

AXA Investment Managers s'attend d'ailleurs à une nouvelle baisse du taux d'intérêt en décembre. AXA Investment Managers estime dès lors que les annonces alarmistes souvent entendues quant à une récession sont quelque peu exagérées. Il faudrait au contraire plutôt parler de croissance, qui devrait atteindre 2,3 % en 2019 et 1,6 % en 2020, toujours selon AXA Investment Managers.

On constate également un retard de croissance pour l'économie chinoise

L'économie est également à la traîne en Chine. Et ici encore, c'est le conflit commercial avec les États-Unis qui est à pointer du doigt. Un conflit destructeur, non seulement pour l'économie chinoise, mais également pour d'autres pays dans cette zone.

Des signes de reprise émergent néanmoins. On observe par exemple une reprise dans les investissements en infrastructure. C’est un facteur crucial pour l'économie chinoise. On peut donc espérer que la situation soit pour l'heure moins grave que ce que les chiffres portent à croire. AXA Investment Managers table pour 2019 sur une croissance de 6,1 %, qui devrait redescendre à 5,8 % en 2020.

Qu'en est-il des pays émergents ?

Les marchés émergents souffrent aussi du conflit commercial qui limite l'exportation.

Pas de récession en vue actuellement. AXA Investment Managers situe les prévisions de croissance à 4 % en 2019 et 4,4 % en 2020.

Le conflit commercial sera-t-il résolu (rapidement) ?

Il est impossible de résumer le conflit commercial en une phrase. Les négociations sont chaotiques, dictées par la fréquence à laquelle le président américain Trump poste des messages sur Twitter. Il y a quelques jours, ce dernier a indiqué qu'un véritable accord pourrait intervenir plus rapidement que prévu. Il avait auparavant mentionné un accord temporaire. Et avant cela encore, il avait twitté que les États-Unis n'étaient absolument pas prêts pour un accord.

Une fois encore : on s'attend à ce qu'un accord finisse par aboutir. Notamment parce que les deux parties risquent après tout d'y perdre des plumes. Mais voilà qu'un nouvel élément entre en ligne de compte : un accord viendrait à point nommé pour un président qui vise un second mandat.

Eurozone : désaccord quant à la politique de la BCE

Au sein de l'Eurozone, une différence commence à apparaître entre les pays plutôt orientés sur le service, comme la France et l'Italie, et les pays présentant plutôt une économie/production orientée sur l'exportation, comme l'Allemagne. Ces derniers rencontrent plus de difficultés, car leur économie dépend de l’exportation, notamment vers la Chine. La possibilité d'une récession technique est également évoquée en Allemagne.

Mais dans l'ensemble, les chiffres ne suscitent plus de crainte. Dans ce contexte ambigu, la Banque centrale européenne a décidé d'acheter de nouveau des obligations. La BCE est véritablement divisée quant à la gestion qu'elle doit mener. Il y a ceux qui voudraient limiter l'inflation. Et puis ceux qui voudraient dynamiser la croissance. Les uns ne voient pas de récession, les autres bien. Et d'autres encore craignent que Donald Trump sanctionne également les tarifs européens. Cela serait particulièrement difficile pour l'industrie automobile, déjà affaiblie.

Pour Mario Draghi, c'est tout sauf une séparation paisible. Il se pourrait que la nouvelle présidente de la BCE, Christine Lagarde, réconcilie prochainement les opposants. AXA Investment Managers estime que la croissance au sein de l'Eurozone atteindra 1,1 % fin 2019, et table sur 0,9 % pour 2020. 

L'économie sous l'emprise de la guerre commerciale

La guerre commerciale garde sa mainmise sur l'économie au niveau mondial . Il est actuellement difficile de dire comment cela va finir. Seul l'avenir nous le dira.

Source : AXA Investment Managers

Conseils et questions sur nos produits

Contactez votre Agent bancaire AXA

Plus d'articles à ce sujet

Épargne-pension : 1.020 ou 1.310 euros ?

Vous pouvez choisir d’épargner un maximum de 1.020 ou de 1.310 euros par an pour votre pension, et bénéficier d’une déduction fiscale différente. Que devez-vous faire si vous optez pour le montant maximal le plus élevé ? Et quelle est l’option la plus avantageuse : 1.020 ou de 1.310 euros par an ?

Plus d'infos

Macroéconomie : vers un atterrissage brutal ou en douceur ?

Après l'année 2022 pour le moins turbulente, l'année 2023 a été annoncée comme celle d’un retour à la normalité sur les marchés. Une promesse qui s'est jusqu'ici réalisée en grande partie. Les actions ont connu un excellent premier semestre et les obligations, lourdement affectées pendant la crise, ont pu récupérer une partie des pertes essuyées.

Plus d'infos

Investir durable : quelles sont vos préférences ?

Vous êtes plutôt mer ou montagne ? Voiture thermique ou électrique ? La protection de la planète dans tous ses aspects est un sujet qui vous touche, un peu, beaucoup ou pas du tout ? En matière d’investissement durable, votre agent bancaire souhaite connaitre vos préférences, pour que votre portefeuille corresponde le plus possible à votre profil d’investisseur, dans le respect d’une réglementation européenne d’août 2022. Nous avons à votre disposition une brochure à ce sujet, écrite dans un langage clair.

Plus d'infos

Perspectives macroéconomiques pour l'été : inflation en baisse et croissance économique faible

L'inflation a entamé un net recul dans les principales économies. Même si toutes les inquiétudes ne sont pas dissipées, les investisseurs considèrent que le problème de l'inflation est "résolu". Il s'agit peut-être d'une vision trop prospective à long terme, mais pour les mois à venir, cette évaluation est justifiée. Les prix de l'énergie sont en baisse depuis le début 2023 et seront bientôt suivis par la deuxième cause d'inflation de l'année écoulée : les prix des denrées alimentaires.

Plus d'infos

Investir : une question de connaissance ou de chance ?

« J'aimerais bien...mais je n'ai pas le temps ». Ou « Cela ne m'intéresse pas vraiment, c'est trop compliqué et je ne préfère pas me lancer ». Autant d'arguments souvent avancés pour ne pas investir. Typique, n'est-ce pas ? Ces raisons cachent cependant une présomption tacite : investir avec succès nécessite compétences, expertise et connaissances. Mais est-ce le cas ?

Plus d'infos