Fonds : gestion active ou passive ?

Préparer votre avenir Investir – 13 septembre 2016

Les indices constituent souvent le point de référence (« benchmark ») pour les performances d'un fonds d'actions. Dans le cas des fonds de gestion active, les gestionnaires tentent de surpasser les performances de leur benchmark en opérant des choix spécifiques dans la gestion de leurs fonds. Les fonds d'investissement passifs suivent quant à eux les performances d'un indice. Ces fonds ont souvent des frais de gestion inférieurs par rapport aux fonds gérés activement. Ils sont donc privilégiés par un nombre croissant d'investisseurs. Il y a toutefois des arguments qui plaident en faveur d'une gestion active plutôt que d'un fonds d'investissement passif.

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Gestion active ou passive ? Pesez le pour et le contre et faites le choix qui vous correspond le mieux.

Gestion active : quelles sont les principales différences entre ces fonds et les fonds de gestion passive ?

  • profiter des opportunités du marché

Certaines actions et obligations sont attrayantes un jour, mais ne le sont plus le lendemain. Une action est parfois chère, parfois bon marché. Une entreprise réalise tantôt des bénéfices, tantôt des pertes. Et l'environnement d'une entreprise peut, lui aussi, exercer un impact déterminant sur sa valeur. Quel est par exemple le taux d'inflation ou l'indicateur de confiance des consommateurs dans le pays en question ? Et cela peut-il influer sur les bénéfices de l'entreprise ? Autant de facteurs qui peuvent avoir une influence. La gestion active permet de s'adapter à l'évolution des conditions de marché et de profiter de nouvelles opportunités.

  • des accents mûrement réfléchis

La gestion active peut être un moyen d’insister sur certains secteurs ou tendances. Songez par exemple à l'investisseur souhaitant donner plus de poids aux entreprises actives dans les énergies renouvelables, pour des raisons éthiques ou économiques.

Gestion passive : à quoi faut-il faire attention ?

  • timing

Les fonds d'actions actifs génèrent un rendement en achetant des actions sous-évaluées – c'est-à-dire cotées trop bas – et en les revendant à un moment ultérieur approprié. La composition de l'indice est souvent basée sur la capitalisation boursière.  Ainsi, une entreprise dont la valeur boursière augmente aura plus de poids dans l'indice. En tant qu'investisseur passif, vous achetez donc (trop) cher. Quand cette même entreprise perd en valeur, l'indice diminue le poids de cette entreprise. Vous vendez alors bon marché, ce qui n'est pas idéal.

  • comportement capricieux

En cas de fortes fluctuations boursières (baisse ou hausse), les fonds d'investissement cotés en bourse (ETF) peuvent donner lieu à des achats ou ventes indésirables. Cela s'explique par le fait que ce type de fonds fonctionne au moyen d'un prix d'offre et de demande qui sert d'intermédiaire entre l'investisseur et les valeurs sous-jacentes, ce qui rend le processus moins transparent.

En cas de marchés en baisse, il se peut que les investisseurs vendent leurs parts dans le fonds, éventuellement via des ordres de vente automatiques tels que les ordres « stop loss ». Le fonds vend  à son tour les titres sous-jacents. Un indice peut toutefois baisser car seules certaines actions composant l'indice ont chuté. Mais si les investisseurs se retirent massivement, un fonds passif vendra toutes les actions sous-jacentes de l'indice, y compris celles qui n'ont pas encore diminué de valeur. Cela exerce une pression supplémentaire injuste sur l'indice. En d'autres termes, le cours qui représente le fonds d'investissement passif ne reflète pas toujours la valeur réelle des entreprises sous-jacentes.

En revanche, un fonds de gestion active choisit lui-même la manière dont il satisfait aux ventes des clients. Soit au moyen d'une réduction des réserves de liquidités éventuelles, soit via une vente sélective de titres sélectionnés au potentiel restreint.

  • frais

On a tendance à considérer les fonds d'investissement passifs comme des fonds quasiment exempts de frais. Ceci n'est toutefois vrai qu’en partie. Tout d'abord, le client doit payer les frais boursiers à l'achat de l'ETF : l'écart de cotation. Cette fourchette constitue souvent le coût pour la gestion opérationnelle du fonds et peut être assez large, surtout sur des marchés volatils.

Par ailleurs, le fonds (tout comme les fonds de gestion active) doit payer des frais de garde, et l'achat et la vente des actions sous-jacentes s'accompagnent également de frais. Tous ces frais peuvent être assez élevés sur des marchés volatils.

Pour avoir une idée des coûts totaux, examinez le Total Expense Ratio (total des frais sur encours).

Peser le pour et le contre

Les différences entre les fonds de gestion active et les fonds de gestion passive dépassent bien entendu le cadre des frais de gestion. Nous avons soulevé ici les différences essentielles pouvant entraîner des divergences significatives au niveau du rendement.

Ceci n'exclut évidemment pas que certains avantages des fonds gérés activement peuvent aussi devenir des inconvénients. Ainsi, les accents choisis ne permettent pas toujours de répondre aux attentes. Et la volatilité du marché joue elle aussi un rôle crucial, au sens négatif comme au sens positif.

Alors, gestion active ou passive ? Pesez le pour et le contre et faites le choix qui vous correspond le mieux.

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