Investir à long terme : que faut-il entendre par long ?

Préparer votre avenir Investir Actualités – 13 mai 2022

Quiconque envisage d'investir reçoit une profusion de conseils. Notamment : « N'investissez que l'argent dont vous pouvez vous passer ». Ou encore : « Il faut investir sur le long terme ». Mais quelle doit donc être la longueur de ce « long terme » ? Et comment éviter que votre argent ne s'immobilise pendant plusieurs années après un repli des marchés financiers ? Deux conseils pour vous prémunir contre les aléas de la bourse.

Le temps est-il l'allié de l'investisseur que vous êtes ?

Investir à long terme  
Lorsque vous investissez, adoptez de préférence une vision à long terme : en maximisant la diversification dans une combinaison saine d'actions, d'obligations et d'autres classes d'actifs et en diversifiant vos investissements, vous réduisez le risque de volatilité.

En tant qu'investisseur, adoptez de préférence une vision à long terme. Avant de souscrire à un investissement, définissez votre horizon (ou la durée) de placement. En effet, les actions de votre portefeuille peuvent être très volatiles et soumises à des fluctuations de cours en dents de scie considérables. Les hauts et les bas de la bourse depuis le début de cette année en témoignent.

Mais les actions sont la seule classe d'actifs à faire évoluer la valeur d'un portefeuille à long terme en même temps que la création de prospérité dans l'économie. Mais le prix à payer pour cette qualité unique : les actions sont aussi à la merci du sentiment de marché : espoir et crainte, optimisme ou pessimisme exacerbé.

En investissant sur le long terme, vous compensez les hauts et les bas

Lorsque vous investissez, vous serez régulièrement confronté à des baisses. C'est la raison pour laquelle il ne faut pas investir de l'argent dont vous avez besoin à court terme. Investir alors que vous projetez d'acheter une maison ou une nouvelle voiture ? Ce n'est pas un bon plan. Vous risquez de devoir vous séparer de votre investissement à un moment défavorable. Pour des objectifs à brève échéance, mieux vaut ne pas investir, mais épargner.

Combien de temps faut-il pour se remettre d'un creux boursier ?

Quelle est la longueur du délai que vous devez envisager ? Quelle est la durée maximale nécessaire – dans le pire scénario –pour se remettre d'une baisse des bourses ? Il n'existe pas de réponse unique à cette question.

Tenez compte d'un facteur majeur en répondant à cette question : dans quoi investissez-vous ? Dans le cas d'actions séparées, aucune recommandation n'a de sens. Parfois, les actions qui s'inscrivent en recul n'atteignent plus jamais leur ancien niveau.

Pour vous faire une idée de la résilience des marchés d'actions, orientez-vous donc plutôt vers un large panier d'actions.

Il y a en outre deux conseils à retenir pour bien gérer ce risque : une diversification maximale dans une palette d'investissements saine et l'échelonnement des entrées.

Conseil n° 1 : diversifiez au maximum vos investissements…

Une diversification dans un nombre important d'actions européennes ou de sociétés japonaises ou américaines ne suffit pas. Elle vous permet certes de limiter le risque d'exposition à des sociétés peu performantes, mais un marché peut réaliser globalement des performances insuffisantes de longue durée.

Vous devez donc investir une grande partie de votre portefeuille d'actions à l'échelle mondiale. Car malgré les performances médiocres du Japon ou de la zone euro, les actions mondiales ont rapporté en moyenne 4,8 % annualisés après inflation pour la période 2001-20201.

C’est vrai, vous ne pouvez jamais prévoir quels marchés tireront la bourse vers le haut ou la feront stagner. Mais alors, que faire ? Optez pour un large éventail d'actions réparties entre les différentes régions.

Vous ne pouvez jamais prévoir quels marchés tireront la bourse vers le haut ou la feront stagner. Mais alors, que faire ? Optez pour un large éventail d'actions réparties entre les différentes régions.

… selon une palette d'investissements saine

Si vous ajoutez des obligations, du cash et même d'autres classes d'actifs à votre palette, les baisses n'en seront que moins rudes.

Une enquête de JP Morgan indique que, pour la période1950-2020, il n'y a eu aucune période de cinq ans au cours de laquelle un portefeuille diversifié (investi pour moitié dans un indice d'actions mondial et pour l'autre moitié dans un indice d'obligations mondial) a réalisé un rendement négatif.

Ces rendements du passé ne constituent aucune garantie pour l'avenir. Mais nous ne pouvons pas ignorer purement et simplement une période d'observation aussi longue.

Conseil n° 2 : échelonnez vos entrées

Prenons comme exemple fictif l'indice EuroStoxx50 et un événement sans doute resté gravé dans votre mémoire : la crise financière de 2008-2009.

Charles avait investi une somme unique importante au plus mauvais moment, la veille de la crise en juillet 2007. Catherine s'est lancée au même moment, mais elle a investi le même montant chaque mois en plusieurs fois pendant deux ans. En 2009, l'investissement de Charles avait perdu 60 % de sa valeur. Entre-temps, Catherine avait continué à réaliser quelques achats chaque mois – en bénéficiant de taux en chute libre.

Et qu'en est-il aujourd'hui ? Charles enregistre encore une perte de 8 %, même après les excellentes années boursières récentes. L'investissement de Catherine avait déjà sorti la tête de l'eau en novembre 2013 et affiche aujourd'hui un rendement positif de 36 %… Avec un panier d'actions identique, une mise identique et une évolution de marché identique.

Dans notre exemple, le fait de répartir dans le temps les entrées dans un investissement a fait une énorme différence. C'est une méthode que nous pouvons aussi exploiter aujourd'hui à notre avantage, vu la grande nervosité actuelle des bourses. Vous faites ainsi de la volatilité votre alliée, ce qui constitue une stratégie nettement plus productive que de rester sur la touche « jusqu'à la disparition des risques ». Même si ceux-ci ne disparaissent évidemment jamais complètement.

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Source : Credit Suisse Global Investment Returns Yearbook 2021 – Summary Edition, basé sur les données d'Elroy Dimson, Paul Marsh et Mike Staunton, Triumph of the Optimists, Princeton University Press

Attention : cet article ne constitue nullement un avis de placement au sens du droit financier

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