2022 a été une année épouvantable à bien des égards. Nous étions à peine remis du pic hivernal de Covid-19 qu'un nouveau choc se produisait : la Russie envahissait l'Ukraine voisine. Pour la première fois depuis la chute de la Yougoslavie dans les années 90, nous étions confrontés à un conflit sur le continent européen, à quelques heures d'ici. Un conflit qui fait aujourd'hui encore énormément de victimes, y compris parmi la population civile. Mais la guerre en Ukraine a aussi attisé un feu qui se propageait déjà depuis l'automne 2021 : l'inflation.
Qu'est-ce qui a réveillé le fantôme de l'inflation ?
L'inflation était un problème 'oublié' depuis plus d'une décennie. Mais la pandémie et la relance de l'économie en 2021 ont brutalement réveillé l'inflation, alimentée encore par la guerre en Ukraine et les prix élevés de l'énergie.
L'origine de cette forte hausse du coût de la vie n'est toujours pas bien comprise à l'heure actuelle. Mais avec l'éclatement de la guerre, quelques explications évidentes peuvent être avancées.
La Russie comme l'Ukraine sont des géants de l'agriculture. Rien d'étonnant donc à ce que les prix du blé, des engrais chimiques et d'autres matières premières agricoles aient atteint des niveaux sans précédent et à ce que les huiles végétales aient tout un temps déserté les rayons des supermarchés.
La guerre a également donné une forte impulsion à l'inflation énergétique que nous connaissions déjà. L'approvisionnement en gaz russe était de plus en plus incertain, pour finir par s'interrompre presque complètement à l'automne, après le sabotage des gazoducs Nord Stream. La perte du principal fournisseur de gaz de l'Europe, représentant 40 % des importations de gaz de l'UE, a exercé une forte pression sur le marché de l'énergie. Les achats de panique sur le marché du gaz ont fait grimper le prix à des niveaux sans précédent, et ont très vite grevé le budget de nombreux ménages, confrontés à des factures d'acompte exorbitantes.
Et n'oublions pas non plus que la pandémie de coronavirus avait elle aussi sapé les chaînes d'approvisionnement complexes de toutes sortes de produits, des semi-conducteurs aux pièces de vélo, provoquant des pénuries et une hausse des prix dans son sillage.
En route vers le pic de l'inflation après une longue période de taux ultra bas
L'inflation était un problème ‘oublié’ depuis plus d'une décennie. Depuis la crise de la dette dans la zone euro, elle est restée faible plusieurs années d'affilée, sous l'objectif d'inflation de 2 % en moyenne fixé par la Banque centrale européenne (BCE), et même négative à certains moments. La BCE a maintenu les taux du marché à un très bas niveau via des mesures exceptionnelles afin de normaliser de nouveau l'inflation.
Des efforts restés vains jusqu'à l'apparition du Covid-19. Mais les perturbations économiques engendrées par la pandémie et, surtout, la réouverture de l'économie dans le courant de l'année 2021 ont brutalement réveillé l'inflation. Nous sommes passés d'une inflation de 1,63 % en juin 2021 à un taux de 5,71 % en décembre 2021, pour atteindre un pic de 12,27 % en octobre 2022 (inflation générale belge).
La BCE en action contre l'inflation galopante
Cette dynamique inflationniste brutale nécessitait des interventions urgentes de la BCE, l'institution qui a pour mission explicite de lutter contre l'inflation. La BCE a augmenté son taux directeur pour la première fois en été 2022, pour ensuite le relever encore à pas de géant. Le taux directeur de la BCE influence surtout les produits financiers à court terme, comme les taux sur l'épargne. Les taux à long terme ne sont pas directement fixés par la BCE, mais par les investisseurs du marché obligataire. Ces taux à long terme avaient déjà commencé à augmenter, de 0 % au début de 2022 à environ 3% fin de l'année.
2022 : une année rouge pour les actions, les obligations et les liquidités
Inflation galopante, hausse des taux… le marché obligataire a sombré.
Les obligations d'État européennes, pourtant réputées stables, ont clôturé l'année avec une perte de près de 18 %. De l'autre côté de l'Atlantique, la perte de valeur des obligations américaines était seulement un peu plus faible.
Quant aux marchés des actions, ils n'ont pas fait beaucoup mieux. Pour les investisseurs en actions, la guerre, la pénurie d'énergie, l'inflation, mais surtout la hausse des taux d'intérêt, ont été le signal pour chercher la sortie. L'augmentation des taux a presque toujours un effet négatif sur la valorisation des actions. La confiance des investisseurs a surtout été torpillée par l'incertitude concernant la fin de l'augmentation des taux. Jusqu'en automne, l'inflation a en effet continué d'évoluer de pic en pic, au grand désespoir des investisseurs, qui se demandaient jusqu'où les banques centrales devraient aller dans leur politique de taux pour infléchir cette tendance.
Une longue rétrospective pour planter le décor de la tragédie qui s'est déroulée sur le marché. 2022 a été une année vraiment désastreuse sur le plan boursier et des investissements : tant les actions que les obligations ont clôturé l'année dans le rouge. Même les investisseurs prudents ont essuyé des revers en raison du recul sans précédent des cours obligataires. Il n'y avait aucun refuge : les investisseurs en liquidités ont eux aussi vu leur pouvoir d'achat diminuer d'environ 10 %.
Pour en savoir plus
Attention : cet article ne constitue nullement un avis de placement au sens du droit financier.
Vos préférences actuelles en matière de cookies vous empêchent d’accéder à ce contenu. Vous pouvez les adapter ici.
Toutes vos économies sont sur le même compte d'épargne ? Dans ce cas, vous devriez envisager de les répartir entre une réserve financière pour les dépenses prévues ou imprévues et le reste. Vous déposerez alors ces montants sur différents comptes d’épargne. Comment procéder ?
Qui dit nouvelle année, dit bonnes résolutions. Faire plus de sport figure sans doute en bonne place dans votre liste, mais vous êtes-vous déjà demandé comment amener votre épargne au top de sa forme ? Comment réaliser votre rêve et profiter sereinement de votre pension, donner un coup de pouce à vos enfants et/ou petits-enfants, rénover votre chez-vous ou acheter enfin cet appartement à la mer ? Grâce à la hausse des taux, l'épargne rapporte désormais plus, mais pour pouvoir contrer l'inflation galopante, il vaut mieux songer à investir. Bonne nouvelle : chez AXA Banque, vous pouvez investir de petits montants. C'est si simple que vous n'aurez aucune difficulté à tenir cette bonne résolution.
Après des mois d'angoisse et d'inquiétude, les investisseurs ont enfin pu se détendre lors des dernières semaines de 2022, tout comme au début de la nouvelle année. Les nuages sombres qui planaient au-dessus de l'économie mondiale depuis l'été dernier ont enfin laissé passer quelques rayons de lumière, et avant qu'il soit effectivement réalité, un rallye boursier s'amorçait. Mais repose-t-il sur des fondements solides ?
Vous envisagez de souscrire à un fonds d'investissement de l'offre d'AXA Banque ? Dans ce cas, lors de l'entretien d'investissement, vous recevrez des documents légaux comme le prospectus et un document comportant les informations clés pour l'investisseur. Depuis le début de cette année, ce document contient nettement plus d'informations et se compose de trois pages au lieu de deux. Son nom a également été modifié pour devenir KID, qui signifie Key Information Document ou document d'informations clés. Pourquoi un nouveau document, et quel est l'avantage pour vous, en tant qu'investisseur ?
Par rapport à l'année turbulente qu'a été 2022, 2023 s'annonce beaucoup plus prometteuse. La guerre fait toujours rage. L'inflation a seulement connu un recul timide, mais 2023 devrait être une année d'inflation toujours élevée, mais en baisse, et le taux d'inflation devrait refluer pour retrouver son niveau ‘normal’ d'environ 2 % en 2024-2025. Prévision optimiste ou scénario réaliste ? Difficile à dire. Mais une chose est sûre : c'est une opportunité pour qui est disposé à prendre des risques raisonnés.