La guerre commerciale : beaucoup de bruit ou véritable obstacle ?

Préparer votre avenir Actualités Investir – 06 juillet 2018

La vision de Donald Trump est simple :  ‘America First’. Tout est dit. Cette vision se propage désormais aussi au commerce mondial. L'Amérique est mécontente du déséquilibre commercial entre les États-Unis et la Chine, entre les États-Unis et l'Europe et  entre les États-Unis et le Canada. Dit autrement : La Chine, l'Europe et le Canada importent trop de produits bon marché en Amérique et, à l'inverse, l'Amérique juge ses exportations vers ces pays trop réduites. Les États-Unis reprochent également à la Chine de faire peu de cas de ses propriétés intellectuelles.

Protectionnisme ou libre-échange ?

Vers une guerre commerciale entre les Etats-Unis et l'Europe ?
Trump déclenchera-t-il une guerre commerciale avec l'Europe et la Chine ?

Certes, ces constats ne sont pas tout à fait faux mais, contrairement à ses prédécesseurs, l'administration Trump ne s'en tient pas là. Elle entreprend aujourd'hui des démarches concrètes pour rétablir l'équilibre de la balance commerciale. Dans la pratique, cela équivaut à du protectionnisme, avec pour conséquence le prélèvement de droits de douane sur l'acier et l'aluminium. Ou encore la publication d'une liste de produits chinois qui seraient soumis à de nouvelles taxes. La Chine, le Canada et l'Europe réagissent  à leur tour en définissant leur propre liste et leurs propres taxes. La rhétorique entre les deux camps s'enflamme.  La terme ‘trade war’ a gardé tout son sens.

Même si les mesures prises jusqu'à présent n'ont qu'une influence réduite sur l'économie mondiale, tous les observateurs se demandent où s'arrêtera cette partie de poker. Récemment, les importations automobiles européennes étaient encore dans le viseur des États-Unis, qui les menaçaient d'une taxe à l'importation de 25 %. Si elle est introduite, l'économie européenne s'en ressentira. Ce qui aura, à son tour, des répercussions sur l'économie mondiale.

Le 6 novembre, des “mid term elections” (élections de mi-mandat) se tiendront aux États-Unis. Elles mettront sans nul doute à rude épreuve les nerfs du président américain et de son entourage. Il y a fort à parier que les discussions entre les grands acteurs économiques continueront à s'envenimer d'ici-là. Au bout du compte, c'est le bon sens qui triomphera. Entre autres parce que personne ne peut se permettre d'agir autrement.

Effet limité sur l'économie mondiale

En dépit des mésaventures de la guerre commerciale, nous restons généralement optimistes pour les économies des grandes puissances et, par extension, pour l'économie mondiale.

L'Europe sort d'un ralentissement de la croissance et devrait se redresser peu à peu. Les performances des États-Unis restent exceptionnelles. La Chine assiste à un ralentissement de son économie – dû à des interventions intentionnelles – mais le gouvernement ne manque pas de ressources pour la remettre sur les rails.

Quant aux  bourses, elles ont connu un parcours un peu plus difficile ces derniers mois, inspiré par la crise politique en Europe et par l'incertitude sur l'éventualité d'une guerre commerciale.

Nous restons modérément positifs pour les actions au vu de la croissance économique. La saison des résultats va bientôt redémarrer. À ce moment, il faudra surtout s'intéresser aux perspectives.

Nous continuons à suivre la situation de près.

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